2024 :  médecins scolaires , il est temps de se mobiliser !

Les syndicats de médecins scolaires appelle à se mobiliser : un webinaire est organiser pour lutter contre la disparition du métier : informations, propositions d'actions et de mobilisation , questions et réponses!

Médecins scolaires, il est temps de se mobiliser :  rendez vous le 1er février 2024 à 12h30 pour une réunion intersyndicale d’informations , d’actions proposées, et de questions .

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Aucune annonce de notre ministère malgré le délabrement de la médecine scolaire et tous les besoins en santé des jeunes actuellement recensés qui interférent directement sur la réussite scolaire .

Médecins scolaires :  il est temps  de retrouver notre métier et nos missions premières de prévention !

 L’ Education nationale ne répond pas à toutes les demandes de réformes de la santé scolaire formulées  dans les rapports qui s’empilent  depuis 2006, le dernier datant de juillet 2023  des inspections générales  où était noté que le statut quo n’est plus défendable !

Pendant ce temps-là, les crédits de l’état sont distribués dans les rectorats sans aucune politique efficace de recrutement  de médecins pour utiliser ces crédits qui ne sont pas fléchés. Le désert médical le plus grand, c’est en médecine scolaire, alors même que certains secteurs n’ont aucun problème de démographie médicale !

Les missions  médicales  sont  laissées  à l’abandon sans que cela  dérange ni le ministère de l’ éducation nationale, ni même le ministère de la santé .

 L’intérêt suprême de l’enfant ne justifie -t-il pas  d’imposer une gestion interministérielle efficace pour mobiliser  les compétences spécifiques des médecins pour faire face à des besoins criants ?  C’est une urgence sanitaire pourtant : TND non diagnostiqués, santé mentale préoccupante, précarité et non recours aux soins … !

Seule l’école dans sa mission de service public peut agir sur les familles sans demande.

1369  médecins de l’ EN  sont  prévus pour cela , mais aucune réelle volonté du ministère de l’ EN pour les recruter  et assurer une politique de santé scolaire qui réponde aux besoins.

Pour bien apprendre, il faut  pourtant se préoccuper du bien-être et de la santé des élèves.

Serions-nous   considérés  comme la propriété  exclusive du ministère de l’ Education nationale, alors même  que celui-ci  ne sait utiliser notre expertise  au profit de tous les élèves?

Les derniers  médecins scolaires isolés sur des départements  de plus en plus nombreux satisfont uniquement les  exigences réglementaires de l’administration scolaire et non les missions pour lutter contre ce qui empêche les élèves d’apprendre.

On compte sur nos collègues infirmières, déjà en sous effectifs, pour repérer et externaliser  les problématiques des élèves vers des soignants …

Ces derniers  font défaut à l’extérieur de l’école!

 Par ailleurs  de nombreuses problématiques  sont externalisées vers les CMP, CMPP, psychologues, alors qu’elles sont générées par le milieu scolaire lui-même, ou par un  milieu familial en difficulté.

Les indications de soins extérieurs ne sont pas faites à partir d’une approche globale avec  un regard clinique et organique. Pourtant l’avis médical, qui synthétise l’approche globale et pluridisciplinaire , permet d’impulser avec légitimité et respect des familles et de la communauté éducative  les changements indispensables.  L’avis médical du médecin scolaire, permet de sursoir à l’adressage systématique dans le soin  mais aussi, permet d’ éviter la chronicisation des difficultés  les transformant en  troubles, voire en handicaps,  faute d’un adressage non fait  dans le soin et d’un certain attentisme.

Nos revendications 

Nous revendiquons de pouvoir faire les actes  diagnostics  et agir en faveur des élèves et de leur scolarité dans une  approche globale  des milieux de vie de l’enfant, avec le souci du respect de l’intimité des familles.

S’atteler à la santé des 1000 premiers jours, ce n’est pas une finalité , juste un début !

Les postes de 1369 médecins de l’ EN sont budgétisés. Ils permettraient de  lutter contre l’échec scolaire , les  handicaps  évitables, et l’inégalité d’accès aux savoirs et aux soins.

Nous dénonçons l’absence de volonté  de notre ministère pour agir en ce sens , et la disparition des missions cliniques de notre circulaire  au  profit d’une réglementation  qui, à la demande des inspections générales, devrait être simplifiée.

En attendant , nous contrôlons, tamponnons, agréons des mesures déjà en place, des avis  qui ne servent qu’aux tiroirs de l’administration! De quoi décourager ceux qui arrivent dans le métier. Ils  repartent quand ils  comprennent que les besoins de santé ne sont plus au coeur du métier.

Le ministère joue la montre, et ne fait qu’attendre l’extinction naturelle du corps  liée  à l’âge des agents.

Sans réforme, les missions pléthoriques des médecins scolaires sont réalisées de façons extrêmement aléatoires et jamais en faveur des priorités de santé des élèves.

La médecine scolaire, service public  destiné à tous et notamment aux familles sans demande, résiste de  moins en moins devant des conditions de travail devenant  intolérables et sans plus de sens.

L’administration , le gouvernement, les politiques ne l’ignorent  pas.  Les rapports si ce ne sont les syndicats les ont informés . Les politiques se disent en faveur des services publics comme la  santé scolaire et la PMI, mais aucun acte ne traduit cette soi-disante volonté de sauver ces services.

Depuis des années de discussions  avec les organisations syndicales, l’administration ne fait toujours  aucune  proposition de reconstruction de la santé scolaire et de ses missions  prioritaires , malgré le dernier rapport des inspections qui le demande.

L’audience intersyndicale  SNAMSPEN/SNMSU, à ce sujet , prévue  le 26 janvier 2024  au cabinet du ministre a été finalement annulée 4 jours avant . La conseillère sociale du ministère  qui n’a pourtant pas changé  avec le nouveau gouvernement  nous a fait savoir  que  cette audience ne  pouvait être  maintenue :  » Nous n’avons pas les arbitrages pour la faire » !!!

Quand arriverons nous  à dépasser  la lourdeur administrative, les clivages ministériels ,  les corporatismes délétères pour rendre les arbitrages en  faveur d’un  service public  reconstruit et réorganisé en faveur de  la santé  des élèves, enfants et adolescents ?

En attendant la santé des élèves et des agents qui la servent se dégrade !

Nous revendiquons une vraie politique de santé scolaire  mise en oeuvre dans  chaque département. Elle doit être  portée par des agents bien  formés pour  prendre en compte les particularités et les exigences du milieu scolaire localement, dans le respect d’une politique de santé nationale.

Des équipes pluridisciplinaires médico-psycho-sociales  scolaires complètes  et fonctionnelles  doivent pouvoir exister  dans chaque bassin de vie.  Les compétences en matière de Santé  globale, individuelle et collective, en lien étroit avec le milieu scolaire, doivent pouvoir être bien repérées, tel un pôle de compétences particulières. L’organisation matérielle et fonctionnelle  doit pouvoir permettre la concertation pluridisciplinaire. L’accessibilité des usagers  mais aussi des professionnels de l’éducation et du milieu sanitaire doit être facilitée vers les professionnels  de ce pôle,  pour permettre les collaborations efficaces indispensables.

 

STOP à la destruction des missions  pour lesquelles nous nous sommes engagées il y a quelques années!  Nous ne refusons pas d’évoluer dans nos missions  de service public, mais  cette évolution doit être porteuse de progrès, pas de dégradation!

Nous ne sommes pas des contrôleurs de normes, producteurs d’avis destinés aux seuls tiroirs des administrations, fournisseurs de protocoles pour la réussite maximum de quelques uns , au détriment de l’attention portée à tous les autres. Quelle place laissée  à la détection et aux diagnostics précoces de tous les problèmes de santé entravant la réussite  scolaire et à la protection de l’enfant à l’école ?   L’éducation nationale préfère qu’on constate  et atteste  de difficultés  fixées  en 3eme , ou au  lycée professionnel, ou général ,  qui  nécessitent  alors des aménagements  pour les examens  suivant réglementation.  Ne faudrait il pas  plutôt  prévenir les troubles, améliorer les trajectoires scolaires, en faisant en sorte que les médecins  scolaires assurent leurs missions clinique au plus jeune âge… bien avant les examens  et les ateliers professionnels !

 

Médecins scolaires, il est temps de se mobiliser :  rendez vous le 1er février 2024 à 12H30 pour une réunion intersyndicale d’informations , d’actions proposées, et de questions .

Rappel du lien zoom diffuser sur votre boite mail  académique  le 17 janvier  2024

https://us06web.zoom.us/j/87209602811?pwd=XaajKU9O0wyx0f2wGKaIgd72q92VQQ.e2gib1K0PuLndyuV

En cliquant sur le lien, votre adresse mail  sera demandée pour des raisons techniques  liées au Zoom et non à des fins syndicales de recensement ou de communication ultérieure 

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