Les écoles sont appelées à se mobiliser pour l’étude Enabee, (Enquête nationale sur le bien-être des enfants et des adolescents).
Cette étude Enabee, réalisée sous la responsabilité de Santé publique France, a pour objectifs d’évaluer et de mieux comprendre le bien-être et les difficultés des enfants de 3 à 11 ans et les déterminants (sociaux, familiaux, économiques, sanitaires, territoriaux…) qui favorisent le bien-être et ceux qui peuvent créer des difficultés.
Le ministère de la santé a enfin officialisé les enjeux de santé publique
• Rôle clé du bien-être chez les enfants
• Impact sur la qualité de vie et les apprentissages
• Répercussions à l’âge adulte
• Nécessaires prévention et prise en charge
Les troubles psychiques ont été exacerbés par la crise et les confinements (recours aux soins).
La crise COVID et les actualités ont permis la mise en lumière de la nécessité de mieux décrire et suivre les évolutions en population du bien-être des enfants. Par ailleurs, il n’y a pas de données pour les moins de 11 ans (2 études anciennes)
Des supports d’information pour présenter l’enquête Enabee
Pour présenter cette étude Santé Publique France a communiqué et réalisé cinq vidéos de l’équipe pour présenter l’étude, les objectifs et le protocole. Des brochures pour les parents et enseignants ainsi qu’une affiche ont également été proposées.
Nous invitons les médecins à aller sur le site dédié à l’enquête et en cours d’enrichissement pour plus d’information.
L’intervention du SNAMSPEN/Sgen-CFDT
Le SNAMSPEN/Sgen-CFDT a rejoint le groupe de pilotage de l’enquête Enabee, mandaté par le Sgen-CFDT.
Nous avons fait remarquer, à plusieurs reprises, la difficulté d’information des médecins et des psychologues scolaires en raison des freins à tous les nombreux étages hiérarchiques majorés par les absences de personnels.
Nous avons proposé que les IEN puissent s’assurer que nous étions bien informés des écoles concernées par cette enquête Enabee puisqu’un rôle peut nous être attribué au décours du remplissage des questionnaires enfants.
Le SNAMSPEN/Sgen-CFDT dénonce depuis plusieurs années l’absence de prévention en santé mentale, au profit d’action que nous jugeons trop tardives, à destination des adolescents, comme celles proposées pour lutter contre les conduites addictives.
La santé mentale nécessite d’assurer autant qu’il est possible bien être en famille, dans le milieu scolaire, réussite, valorisation, et prévention de toutes les maltraitances dès le plus jeune âge !
La médecine scolaire négligée par les pouvoirs publics et le ministère de l’ EN contribuait il y a encore 10 ans, pleinement à la promotion globale de la santé et particulièrement à la santé mentale des jeunes en remplissant les missions de prévention, d’accompagnement des besoins particuliers dans le milieu scolaire, de prévention de la maltraitance, de médiation entre famille et école, d’aide à la parentalité.
Le SNAMSPEN/Sgen CFDT salue ainsi la réalisation d’une telle enquête sur la santé mentale des jeunes enfants. Cela devrait déboucher sur une plus grande prise en compte de la santé des enfants et de leurs besoins et peut être des moyens plus conséquents pour la PMI, la médecine scolaire, les CMP et CMPP…
Le président Macron a dernièrement annoncé une mobilisation collective en faveur de la santé mentale des jeunes.
Au delà des paroles, le SNAMSPEN/Sgen-CFDT demande pour cela que les acteurs soient tous bien reconnus et valorisés dans leur compétences, y compris ceux de l’ Éducation nationale : infirmières, médecins, psychologues n’ont pas perdu leur diplôme en entrant à l’ éducation nationale ! Ils ont un rôle clé à jouer pour la santé des élèves notamment parce que l’école fait partie du milieu de vie des jeunes, génératrice de valorisation et de bien être grâce à leur enseignants et aux acteurs de la vie scolaire, mais également de souffrances révélées ou induites.
L’éducation nationale doit protéger la réalisation des missions en faveur de la santé des élèves en lieu et place d’imposer des missions administratives aux médecins scolaires !
Le SNAMSPEN/Sgen-CFDT demande aussi que puisse exister un vrai travail en équipes pluridisiciplinaires sur les bassins de vie.
Pour la santé globale des jeunes, au delà du carcan des tutelles diverses , il faut permettre une meilleure analyse des situations , des priorités de soins, et assurer le suivi de celles-ci.
Stop à la multiplication des structures, des dispositifs, des acteurs sur les territoires, sans concertation possible et vision globale des besoins, et sans plus de réponses pérennes finalement apportées aux jeunes.
Travaillons tous ensemble pour un recours adapté aux structures de soins primaires et spécialisés, aux psychologues , aux associations spécialisées, sans laisser les familles et les enfants démunis dans des situations inextricables.