Le Sgen-CFDT a été reçu le mercredi 5 juillet 2017 par Isabelle Bourhis, conseillère sociale du ministre de l'Éducation nationale. L'occasion d'aborder les questions de l'inclusion des élèves en situation de handicap, de la médecine scolaire et de la médecine de prévention pour les personnels.
Coïncidence du calendrier, cette rencontre a eu lieu quelques jours après la remise du rapport du médiateur de l’Éducation nationale dont certaines préconisations rencontrent les revendications du Sgen-CFDT.
Inclusion scolaire : agir pour une meilleure mise en œuvre
Le Sgen-CFDT et le Snamspen/Sgen-CFDT[1] ont rappelé l’importance de l’inclusion scolaire.
Tout en reconnaissant les avancées statutaires (CDIsation des AESH[2], mise en place du diplôme “accompagnant éducatif et social” avec sa spécialité Accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire), il a dénoncé le recours à des contrats de types différents pour assurer les fonctions d’accompagnants (contrats dont certains semblent menacés par les annonces du Premier ministre).
Le Sgen-CFDT a aussi abordé la question de la formation lors de la prise de fonction pour les AESH, les politiques rectorales quant à l’accès au diplôme d’accompagnant éducatif et social. Il convient aussi de créer de réelles perspectives de carrière pour ces personnes.
Mais l’inclusion scolaire ne peut se résumer uniquement aux moyens d’accompagnement mis en place. La formation de l’ensemble des équipes pédagogique doit faire l’objet d’une politique incitative de la part des rectorats et des DSDEN[3]. Le Sgen-CFDT a rappelé à ce sujet l’efficacité des formations sur site.
La nécessité d’équipes pluri-professionnelles complètes
Il a également rappelé la nécessité d’avoir des équipes pluri-professionnelles complètes sur l’ensemble du territoire.
Pour le Sgen-CFDT, il y a actuellement un manque criant de médecins scolaires dans ces équipes. Devant le manque d’attractivité des postes, trop de rectorats renoncent à recruter des médecins scolaires, y compris en tant que contractuels. L’exemple de l’académie d’Aix-Marseille, qui en proposant des indices de rémunération attractifs, a pourvu sept postes de médecins, montre qu’en la matière il n’y a pas de fatalité. Le Sgen-CFDT s’interroge aussi sur la coopération interministérielle, notamment avec le ministère de la santé. En plus de la rémunération, une piste pour rendre les postes de médecins attractifs serait de réfléchir à un corps interministériel qui offrait de meilleures perspectives de carrière. Une politique publique en direction des étudiant·es en médecine visant à mieux faire connaître l’exercice de la médecine en milieu scolaire pourrait aussi augmenter le nombre de médecins prêts à candidater sur les postes vacants.
La question de l’évolution des missions des psychologues de l’éducation a été abordée. Le Sgen-CFDT a rappelé le rôle essentiel qu’ils avaient quant au conseil en orientation des élèves en situation de handicap, ainsi que leur rôle auprès des équipes.
Médecine de prévention pour les personnels : passer du constat aux mesures
La question de la médecine de prévention a été abordée. On constate chaque année le faible nombre de médecins de prévention : le ministère doit s’emparer de cette question, afin que les académies disposent des moyens nécessaires. L’inclusion concerne aussi les personnels qui, pour exercer leur métier, ont besoin d’aménagements d’emploi du temps ou de leur poste de travail. Le récent jugement du tribunal administratif de Rennes rappelle que ces aménagements ne sont pas uniquement temporaires.
[1] Syndicat national des médecins de santé publique de l’Éducation nationale
[2] Accompagnants des élèves en situation de handicap
[3] Direction des Services départementaux de l’Éducation nationale